Une nouvelle obligation pour les sociétés !

 

La mise en place du Registre des bénéficiaires effectifs des sociétés

 
 
Instauré par le Décret 2017-1094 du 12 juin 2017, toute société est aujourd'hui obligée de déclarer ses "bénéficiaires effectifs" !
 
Il s'agit d'une nouvelle obligation issue de la transposition dans notre droit national de la directive 2015/849 du 20 mai 2015 relative à la lutte contre le blanchiment.
 
 
Toutes les sociétés sont concernées ... ou presque !
 

Toute société inscrite au Registre du Commerce et des Sociétés (RCS) est concernée : SARL, SA, SAS, SCI.... et doit obligatoirement déclarer ses bénéficiaires effectifs.

Seule exception, les sociétés "cotées".
 
 
Mais, qu'est-ce qu'un bénéficiaire effectif ?!
 
 
Mal défini à ce jour (un Décret d'application est en-cours de préparation), il est conseillé de se référer à l'actuel article R.561-1 du Code monétaire et financier pour trouver la définition du bénéficiaire effectif qui est la personne physique :
 
- qui détient, soit directement ou indirectement plus de 25% du capital ou des droits de vote de la société ;
 
- qui exerce, par tout autre moyen, un pouvoir de contrôle sur les organes de gestion, d'administration ou de direction de la société ou sur l'assemblée générale de ses associés.
 
 
Comment déclarer ?
 
 
Un document type doit être déposé au greffe du RCS, document contenant :
 
- les noms, prénoms, date et lieu de naissance, nationalité et adresse personnelle ;
- les modalités de contrôle exercé sur la société ;
- la date à laquelle la personne physique est devenue le bénéficiaire effectif de la société.
 
 
Le coût
 
 
Cette démarche, certes obligatoire, n'en est pas pour autant gratuite.
 
Elle vous en coûtera en frais d'émolument :
 
- 19,76 € HT à l'immatriculation (se rajoute donc aux frais de greffe)
- 39,52 € HT si votre société est déjà immatriculée
- 34,58 € HT en cas d'évenements induisant une modification ou un complément d'information sur les bénéficiaires (cessions de titres, nominations de dirigeants...).
 
 
La communication des informations du registre des bénéficiaires effectifs
 
Le registre des bénéficiaires effectifs n'a pas vocation à être public mais il peut être communiqué à l'administration fiscale, les autorités judiciaires et toute personne justifiant d'un intérêt légitime et autorisée par le Juge commis à la surveillance du RCS.
 
 
Les sanctions encourues... Si la déclaration n'est pas effectuée
 
 
Dans un premier temps, l'injonction du Président du Tribunal de commerce, qui peut enjoindre sous astreinte la société à déclarer ses bénéficiaires effectifs voire désigner un mandataire (commissaire aux comptes...) à l'effet d'accomplir les formalités.
 
A défaut, la société et ses bénéficiaires s'exposent à des sanctions pénales :
 
- Amende de 37 500 € pour la société (art. L.561-49 du C.mon et fin.) ;
 
- 6 mois d'emprisonnement et 7 500 € d'amende pour le bénéficiaire effectif non déclaréqui encourt également les peines d'interdiction de gérer et de privation partielle des droits civils et civiques.
 
 
 
Vous êtes prévenus !
 
 
 
Notre Cabinet peut vous aider dans cette démarche.

 

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Le Saviez-vous ?

1. Le nom et l'adresse du siège social

De votre entreprise sont obligatoirement mentionnés  (art. L441-3 al.3 du Code de commerce). 

Mais vous pouvez faire apparaître le cas-échéant l'adresse de votre établissement concerné par la vente ou la prestation.

2. La TVA

Si votre entreprise y est assujettie, vous devez faire apparaître votre numéro d'identification  (CGI, ann. II art. 242 nonies A, I, 2° à 5°) et son montant pour induire sa déductibilité pour votre client. 

Si votre entreprise n'y est pas assujettie, vous devez alors mentionner le régime dérogatoire applicable (ex. pour le régime micro-entreprise : "TVA non applicable, article 293 B du CGI".  

3. La date de facturation

En principe le jour de la réalisation de la vente (art. L441-3 al. 2 du Code de commerce) qui est en principe le moment de l'accord sur la chose et le prix (art. 1583 du Code civil).  Cela peut être la date de passation de commande ou d'acceptation de la commande (en fonction de vos conditions générales).  Mais dans le cas d'une livraison de bien ou de service, il est admis et toléré par l'administration fiscale (242 nonies A (6°et 10°) de l'annexe II du CGI)  que la date de facturation mentionnée soit celle de la livraison ou d'achèvement de la prestation de service.

4. Les coordonnées du client

Doivent figurer a minima, son nom et son adresse, mais également son numéro intra-communautaire quand il s'agit d'une livraison dans un Etat-Membre de l'UE.

5. Le délai de paiement

Plusieurs cas sont envisageables selon l'article L411-6, I, al. 8 du Code de commerce :

  • Si rien n'est convenu, alors il sera de 30 jours à compter de la réception de la marchandise ou d'exécution de la prestation demandée (art. L411-6, I, al. 8 du Code de commerce). En revanche s'il est fait référence au délai légal, alors il sera de 60 jours à compter de la date d'émission de la facture.
  • Toutefois, grâce à des conditions générales de vente bien rédigées et acceptées par le client, il pourra, selon ce qui vous arrange, être raccourci au plus tôt à la date de réception de la facture qui, selon les usages est à 7 jours ou allongé à 45 jours fin de mois. 

6. Les pénalités de retard  

Deux cas également se présentent toujours selon l'article L441-6, I du Code de commerce :

  • Si vous n'êtes pas dotés de conditions générales de vente alors le taux applicable le jour suivant la date de règlement est le taux d'intérêt appliqué par la Banque centrale européenne à son opération de refinancement la plus récente majoré de 10 points de pourcentage.
  • En revanche si vous avez pris soin de rédiger des conditions générales de vente vous pouvez alors a minima prévoir un taux applicable de 3 X le taux légal majoré de 10 points de pourcentage soit un bon moyen d'augmenter ces pénalités pour les clients les plus récalcitrants !    

7. L'indemnité pour frais de recouvrement

Le retard de paiement donne lieu, de plein droit et sans autre formalité, au versement d'une indemnité forfaitaire pour frais de recouvrement de 40 € qui doit être obligatoirement spécifiée soit sur la facture, soit dans les conditions générales de vente. Si les frais de recouvrement exposés sont supérieurs au montant de cette indemnité forfaitaire, alors vous pourrez demander une indemnisation complémentaire, sur justification (loi 2013-100, art. 40, al. 1 et 2).  

8. La pratique ou non de l'escompte  

Doivent également être mentionnées sur la facture ou dans vos conditions générales de vente les conditions applicables de l'escompte en cas de règlement antérieur à la date fixée. De la même manière, si vous ne pratiquez pas l'escompte, vous devez également le spécifier.

 

Vous pouvez télécharger un modèle complet de facture à personnaliser pour votre entreprise ici : https://www.oscar-manager.com/product/facture-type-personnalisable-complete-sans-cgv

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